Pauvreté chez les personnes âgées : l’histoire de deux mères
Elles se retrouvent régulièrement autour de la table de café de l’asbl Chez Nous à Bruxelles. Ainura (72) et Ludmila* (74) y prennent un café, discutent et attendent leur colis alimentaire. Toutes deux vivent en Belgique depuis des décennies. Ainura est arrivée d’Asie centrale dans les années 90, Ludmila vit à Bruxelles depuis son enfance. Ce qui les unit, ce n’est pas seulement leur migration ou leur âge, mais surtout la dure réalité de la pauvreté à un âge avancé.
Fuir la violence
Ainura a fui son pays d’origine, où les tensions religieuses et la violence mettaient sa famille en danger. Son fils avait besoin de soins médicaux urgents, et la Belgique représentait un espoir. « Mon mari était déjà à Bruxelles. Je l’ai rejoint plus tard avec mon enfant. Il souffrait d’épilepsie et devait être soigné. »
Elle a travaillé dur et élevé son fils seule. Mais les inquiétudes et les incertitudes étaient lourdes à porter. « Je suis à la retraite, mais ma pension est très faible. Sans cette aide alimentaire, je ne m’en sortirais pas. »
Une vie sans sécurité
Ludmila vit ici depuis près de cinquante ans. Elle a travaillé de longues années dans le secteur des soins et parle couramment le français, l’allemand et le russe. Depuis le décès de son mari l’année dernière, elle est seule.
« Mes enfants vivent loin. Je n’ai personne à proximité. Je vis maintenant dans un foyer pour personnes âgées. C’est sûr, mais ce n’est pas un vrai chez-soi. »
Les coûts ne cessent d’augmenter, alors que son revenu reste très limité.
« Heureusement qu’il y a la banque alimentaire. Ici, je reçois des légumes, des fruits, du lait — parfois aussi des produits d’hygiène. Et ce que j’apprécie vraiment, c’est qu’ils tiennent compte de ta religion ou de ton régime alimentaire. Cela compte énormément. »
Retraite et invisibilité
Pour Ainura et Ludmila, la banque alimentaire est plus qu’un lieu de distribution. Elles y trouvent du lien social.
« On parle ici, on prend un café ensemble, on partage nos histoires. Parfois, il y a une activité, comme une promenade ou un atelier. On ne se sent plus seul. »
« La plupart des gens ne comprennent pas à quel point tout peut basculer rapidement », dit Ludmila. « On travaille toute sa vie, on élève ses enfants, on paie des impôts — et pourtant, à la fin, il ne reste presque rien. »
Ainura hoche la tête. « Beaucoup ont honte de demander de l’aide. Mais on ne mange pas de la fierté. Il faut oser franchir le pas. »
La pauvreté chez les personnes âgées est une réalité, même en Belgique. Elle touche aussi celles et ceux qui ont contribué toute leur vie. « On ne demande pas grand-chose, » conclut Ludmila. « Mais quand on a travaillé toute sa vie, c’est essentiel de pouvoir vivre avec un minimum de dignité. »
Vous souhaitez aider des personnes comme Ainura et Ludmila ?
-> Faites un don aux Banques Alimentaires.
-> Devenez bénévole dans votre quartier.
Votre soutien change des vies.
*Les noms sont des pseudonymes. Les femmes dans cet article souhaitent rester anonymes.
retour au blog
Vous aimez aider les autres ? Vous êtes sociable et compréhensif(-ve) ? Vous avez envie de vous retrousser les manches et, comme nous, de lutter contre la faim et le gaspillage alimentaire ? Contactez-nous !
Découvrez les postes vacants des Banques Alimentaires Régionales
De la logistique et l’approvisionnement à l’administration et la communication : les Banques Alimentaires régionales sont toujours à la recherche de bénévoles motivés. Vous pouvez vous libérer au moins un jour par semaine ? Alors bienvenue parmi nous !
Devenez bénévole pour une association affiliée dans votre quartier
Les Banques Alimentaires comptent plus de 600 associations partenaires locales qui assurent la distribution gratuite de la nourriture fournie aux personnes dans le besoin et prêtent à ces dernières une oreille attentive. Envie de nous aider ?

Toute contribution, si modeste soit-elle, fait une réelle différence.
Vous bénéficierez d’un avantage fiscal de 45 % pour tout don de 40 € ou plus. Un don de 40 € ne vous coûtera donc que 22 €.
Un soutien récurrent nous permettra d’atteindre ensemble un plus grand objectif.
Avec un legs, vous aiderez aussi les personnes dans le besoin après votre disparition.
Votre action de levée de fonds donnera un coup de pouce aux personnes vulnérables.