La précarité des soins reste un problème majeur en Belgique
Un Belge sur quatre ne peut pas toujours se permettre les produits de soins nécessaires ; ces personnes ont besoin de davantage de compréhension et d’empathie.
La précarité des soins reste un problème tenace et sous-exposé en Belgique : plus d’un adulte sur quatre (27 %) n’a pas eu, parfois ou souvent au cours de l’année écoulée, le budget nécessaire pour acheter des produits de soins quotidiens. C’est ce que révèle une nouvelle étude menée par Ipsos I&O pour le compte de Kruidvat. D’après cette enquête, le problème en matière de précarité des soins est très mal connu : si 54 % des personnes interrogées en ont déjà entendu parler, près de la moitié d’entre elles (46 %) pensent que ce problème ne concerne pas leur entourage immédiat. Rien d’étonnant dès lors à ce que les personnes en proie à une précarité de soins demandent à ce que l’opinion publique y soit plus largement sensibilisée (60 %) et que la société fasse preuve de davantage de compréhension et d’empathie (60 %) à cet égard.
De multiples conséquences
Les résultats révèlent de remarquables différences de perception entre les personnes en situation de précarité de soins et celles qui n’y font pas face. Toutes celles confrontées à ce problème indiquent devoir surtout se passer de soins du visage (26 %) et de détergent (23%), et avoir besoin de gel douche et de savon (48 %), de shampooing (44 %), de brosses à dents et de dentifrice (41 %).
Les personnes non confrontées à la précarité des soins estiment que les besoins les plus importants concernent les protections périodiques (65 %). Le gel douche et le savon (65 %) ainsi que les produits de soins dentaires (64 %) sont également cités de façon récurrente parmi les produits dont on pense qu’il existe un besoin.
Les conséquences sociales d’une précarité de soins sont nombreuses. Un quart des personnes concernées indiquent subir des conséquences physiques telles que des problèmes de peau, des cheveux en mauvais état et des problèmes dentaires, 34 % en ressentent des conséquences psychologiques (isolement, stress, moins de confiance en soi) et 22 % citent des conséquences sociales (comme le fait d’éviter les magasins et les activités sociales).
Dissimuler ce problème, c’est empêcher qu’il soit compris
La principale cause des différences mentionnées plus haut réside dans le fait que les personnes en situation de précarité de soins en ressentent souvent de la honte (65 %). C’est du reste la raison pour laquelle 44 % d’entre elles éprouvent de grandes difficultés à demander une aide matérielle. À noter que 61 % des personnes en situation de précarité de soins ne font appel à aucune organisation d’aide externe (comme le CPAS, les Banques Alimentaires, les épiceries sociales, Goods to Give, etc.).
La nécessité d’une société plus sensibilisée et empathique
Des tensions entourent clairement le problème de la précarité des soins. Un Belge sur quatre y est confronté mais, bien souvent, le cache à son entourage. Un entourage qui ne remarque ainsi pas le problème, et n’aborde donc jamais le sujet.
« Se sentir bien, beau et en bonne santé devrait être une chose accessible à tous », affirme Bert Verhoef, Directeur général de Kruidvat Belgique. « C’est pourquoi, en partenariat avec la Fédération belge des Banques Alimentaires, nous luttons sans relâche pour attirer l’attention du public sur la précarité des soins et soutenir les personnes en difficulté.
Chaque année, en prenant le pouls de la situation en Belgique, nous essayons par la même occasion d’y sensibiliser le public. Nous permettons aux personnes confrontées à la précarité des soins d’en parler et, ainsi, de recevoir plus de compréhension et d’empathie de la part de la société qui les entoure. »
Agissons ensemble
Kruidvat organise en outre les semaines « Agissons ensemble ». Du 9 au 22 juin, tout le monde peut ainsi contribuer à la lutte contre la précarité des soins. À l’achat d’un produit participant (shampoing, dentifrice, déodorant...), les clients de Kruidvat reçoivent un produit gratuit. Kruidvat offre ensuite, avec plusieurs partenaires, le même produit à des familles en situation de pauvreté.
De plus, les Banques Alimentaires distribuent à des milliers de personnes une Carte Health & Beauty d’une valeur de 25 euros qui leur permettra d’acheter des produits de soins dans un magasin Kruidvat. Enfin, les clients membres du Club Kruidvat peuvent faire don de leurs points aux Banques Alimentaires ; Kruidvat doublera alors leur valeur.
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